En raison de son taux d’exportation élevé (plus de 75%), le secteur dépend fortement de la demande étrangère et, par conséquent, il est vulnérable à certains risques.
- Le secteur allemand des machines et de l’ingénierie, qui représente 3% du PIB du pays, est la pierre angulaire de l’économie allemande. Les perspectives générales restent positives, avec des prévisions de croissance annuelle de la production de 3% en 2017 et 2018, selon l’association allemande de l’ingénierie VDMA.
- En raison de son taux d’exportation élevé (plus de 75%), le secteur dépend fortement de la demande étrangère et, par conséquent, il est vulnérable à certains risques (dégradation du contexte économique mondial, montée des risques géopolitiques, volatilité des taux de change et menace croissante du protectionnisme).
- Le secteur est caractérisé par des investissements élevés (en TI et autres équipements) et par la hausse des coûts salariaux. Le ratio de fonds propres des entreprises de construction de machines est plus élevé que la moyenne de l’économie allemande, car elles peuvent souvent financer les investissements nécessaires au moyen de ressources propres (cash-flow, prêts d’actionnaires et/ou mezzanine). De ce fait, nombre de ces entreprises dépendent peu des banques pour leur financement et les dettes bancaires sont assez modestes.
- Les marges bénéficiaires sont relativement élevées, notamment dans les segments de niche. Toutefois, la concurrence croissante, surtout chinoise, exerce depuis quelques années une pression de plus en plus forte sur les marges. Sur le marché mondial, les constructeurs de machines chinois améliorent progressivement leur capacité à produire des machines de haute qualité, contraignant les entreprises allemandes à transiger sur les prix.
- Par rapport à d’autres secteurs de l’économie allemande, le comportement de paiement du secteur des machines et de l’ingénierie est satisfaisant, de même que le taux de défauts et de faillites. Le nombre de notifications de non-paiement et de défaillances d’entreprises devrait rester faible en 2017 et 2018.
- Considérant la solidité financière générale des entreprises allemandes de construction de machines, notre stratégie de couverture reste généralement souple. Nous sommes toutefois plus prudents à l’égard des entreprises fabriquant des machines pour le sous-secteur du papier et de l’imprimerie, la transition vers la numérisation ayant pour effet de contracter les marges bénéficiaires et de pousser de nombreuses sociétés à se restructurer pour adapter leur production aux besoins de la clientèle. Un autre segment, celui des machines textiles, connaît également des difficultés mais ce sous-secteur ne représente qu’une part modeste du secteur allemand des machines.
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