Atradius Market Monitor Agro-alimentaire 2014

Market Monitor

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01 déc. 2014

Découvrez les performances et les perspectives du secteur de l'agro-alimentaire.

L'embargo russe alimente le débat

La bonne nouvelle pour les entreprises du secteur agro-alimentaire, c'est que les gens auront toujours besoin de manger. La mauvaise nouvelle, du moins pour certaines d'entre elles, c'est que la concurrence devient de plus en plus vive.


C'est le cas en Allemagne, par exemple, où la compétition fait rage. Les grands distributeurs et les hard-discounters font la loi et rendent la vie de plus en plus dure à leurs fournisseurs qui voient leurs marges rétrécir et leurs coûts grimper.


En fait, les guerres des prix des produits alimentaires sévissent dans tous les pays examinés dans ce numéro du Market Monitor, tandis que les difficultés économiques qui affectent certains marchés rendent les consommateurs particulièrement sensibles aux prix. En France, le chômage croissant décourage la demande des ménages et même les exportateurs de vins sont touchés. Le tableau est similaire aux Pays-Bas, où les ventes de viande sont victimes de la situation économique et de la perte de confiance qui persiste à la suite du scandale de la viande de cheval. Le secteur agro-alimentaire italien connaît nombre des problèmes qui affectent l'ensemble du paysage industriel de l'Italie, notamment une forte fragmentation et une capitalisation fragile. Les entreprises exportatrices possèdent toutefois un avantage salvateur: le prestige du "Made in Italy".


Mais les nouvelles ne sont pas toutes mauvaises. Ainsi en Belgique, alors que les marges sont sous pression comme partout ailleurs, la bonne réputation des normes de qualité et de sécurité appliquées dans le pays a stimulé les exportations de produits alimentaires.


Il est encore trop tôt pour quantifier les conséquences de l'embargo de la Russie sur les importations de produits alimentaires provenant de l'UE. Leur gravité varie d'ailleurs d'un pays à l'autre, en fonction de leur niveau de dépendance à l'égard du marché russe. En Allemagne, seuls certains producteurs de fruits et légumes sont directement impactés. Au Danemark, la perte des exportations de viande de porc vers la Russie est au moins partiellement compensée par les ventes sur de nouveaux marchés d'exportation, tandis qu'en Pologne, pour les petits exportateurs très dépendants de la Russie l'exercice consistant à équilibrer leurs ventes en baisse et leurs coûts fixes va s'avérer difficile.

 

 

Découvrez les focus détaillés par pays : Belgique, France, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Danemark et Pologne.

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