L'industrie chimique belge continue de croître. Cependant, le secteur souffre de l'affaiblissement de la compétitivité en raison des coûts élevés de la main d'oeuvre.
- Délais de paiement de 30 jours en moyenne
- Poursuite du rebond de la production prévu en 2016
- Affaiblissement de la compétitivité en raison des coûts élevés de la main-d’œuvre et de normes environnementales strictes
L’industrie chimique et pharmaceutique belge occupe une place importance dans l’économie du pays. Le secteur représente 20% de l’emploi total du secteur manufacturier et, grâce à sa forte productivité, près de 30% de la valeur ajoutée de toute l’industrie manufacturière belge. Plus de 75% de la production est exportée et, par rapport aux autres pays, le secteur de la chimie belge bénéficie d’un très haut degré de spécialisation. La chimie représente plus de 30% des exportations belges. Le secteur comprend une large gamme de segments, qui vont des produits organiques et inorganiques de base aux produits pharmaceutiques, en passant par les biotechnologies, les produits pour l’agriculture, les peintures, les colles, les détergents, les cosmétiques, la transformation du caoutchouc et des plastiques ainsi que de nombreux autres produits de spécialité comme les produits chimiques pour l’industrie photographique.
En 2015, le secteur de la chimie a poursuivi sur la lancée des bons résultats constatés en 2014. Le chiffre d’affaires a atteint près de 65 milliards EUR, tandis que les investissements dans la recherche et le développement se sont élevés à 3,6 milliards EUR. Pour 2016, les perspectives restent positives, avec des prévisions de croissance du chiffre d’affaires de 1,5% et des marges bénéficiaires stables prévues.
Les délais de paiement dans le secteur belge de la chimie sont de 30 jours en moyenne. Le nombre de retards de paiement est faible et devrait se maintenir à ce niveau en 2016. Les faillites devraient rester stables, étant donné le nombre déjà peu élevé de faillites dans le secteur de la chimie.
Toutefois, malgré sa résilience structurelle, le secteur belge de la chimie présente également certains points faibles: la compétitivité diminue, plombée par les coûts de la main-d’œuvre, qui figurent parmi les plus élevés en Europe, et la concurrence en provenance de Chine s’intensifie. Par ailleurs, les sociétés de l’industrie chimique belge sont en concurrence avec des entreprises de pays où les réglementations environnementales sont moins strictes et/ou les prix de l’énergie sont moins élevés. Il est crucial pour le secteur de la chimie belge d’accroître les investissements et l’innovation pour préserver sa compétitivité internationale.
Cela dit, étant donné la performance soutenue, la santé financière et le faible taux de faillite de l’industrie, notre politique de couverture reste souple pour le moment. Les acheteurs sont évalués au moins une fois par an sur la base des nouveaux comptes ou lorsque de nouvelles informations sont reçues. Le dernier bilan est toujours demandé et nous cherchons également à obtenir les résultats intermédiaires des acheteurs plus sensibles.
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