Le fort endettement pèse sur la consommation des ménages, et les exportations sont affectées par le ralentissement économique chinois.
Situation politique
Chef d'Etat : Président Park Geun-hye (depuis février 2013)
Chef du gouvernement : Premier Ministre Hwang Kyo-ahn (depuis juin 2015)
Population: 50.6 millions
Situation politique stable
Le gouvernement actuel devrait rester en place jusqu'aux prochaines élections prévues en 2017. Le gouvernement du président Park poursuit une politique favorable aux entreprises tout en accordant une certaine attention à la réduction des inégalités et à la protection sociale.
La relation avec la Corée du Nord demeure très sensible, mais ne devrait pas s'enflammer. Les liens économiques avec la Chine se renforcent et un accord bilatéral de libre-échange a été conclu cette année.
Situation économique
Un ralentissement de la croissance dû à un recul des exportations
Après avoir progressé de 3,3 % en 2014, la croissance du PIB de la Corée du Sud s'est tassée à 2,5 % en 2015, essentiellement en raison du recul des exportations (voitures et composants électroniques) qui représentent environ 50 % du PIB national. Les exportations furent négativement affectées par une demande chinoise moins importante (la Chine est le premier partenaire commercial de la Corée du Sud) et par une perte de compétitivité par rapport aux entreprises japonaises sur des marchés d'exportation clés, en raison d'une appréciation du won par rapport au yen japonais. (Les entreprises japonaises sont les plus grands concurrents pour les secteurs de l'électronique et de la fabrication de voitures).
Les exportations nettes sont maintenant négatives et la production industrielle s'est contractée en 2015. Il s'avère que le modèle économique en place en Corée du Sud, à savoir une structure fondée sur les exportations et dominée par les chaebols (la forme de concentration d'entreprises pratiquée en Corée du Sud) n'est plus en mesure de fournir suffisamment d'emplois et de croissance du pouvoir d'achat.
Les ménages coréens sont en moyenne fortement endettés (environ 160% du revenu disponible) et cet aspect pèse sur la consommation privée ainsi que sur la santé du secteur financier.
Afin de stimuler les dépenses des ménages et de soutenir les exportateurs, la Banque de Corée a réduit son taux d'intérêt directeur à plusieurs reprises depuis la fin de l'année 2014 pour le porter à un niveau historiquement bas de 1,5 %. L'inflation est descendue à 0,7 % en 2015, bien en-deçà de l'objectif de 2,5 %-3,5 % fixé par la banque centrale.
Le gouvernement a augmenté les dépenses publiques afin de soutenir l'économie. La Corée du Sud tente de passer d'une croissance liées aux exportations à une croissance fondée sur les services et la consommation nationale. La réforme des chaebols, la dérégulation du marché du travail ainsi que du secteur des services, sans oublier le soutien apporté aux petites et moyennes entreprises (PME) par le biais des salaires et d'une expertise technique devraient aider à accroître la compétitivité et soutenir la croissance.
Le faible niveau de la dette publique (36% du PIB en 2014), une dette extérieure faible et des excédents de compte courant cohérents offrent au gouvernement sud-coréen de la flexibilité face à des conditions économiques défavorables et fournissent une certaine protection contre la volatilité des investissements internationaux.
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