Rapport Pays Malaisie

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28 janv. 2016

Une croissance économique plus faible en 2016, mais les fondamentaux économiques demeurent robustes.

 

 

Malaysia key indicators
Malaysia industries performance outlook

 

 

 

Situation politique

Chef d'Etat : King Tuanku Abdul Halim Mu‘adzam Shah (depuis avril 2012) ; la position du roi est principalement honorifique.

Chef du gouvernement : Premier Ministre Mohamed Najib bin Abdul Razak (depuis avril 2009)

Forme du gouvernement : L'Organisation Nationale des Malais Unis (UMNO) est le premier parti d'une coalition gouvernementale composée de 13 partis nommée Front national (Barisan Nasional, BN).

Population: 30.5 millions

Le Premier Ministre est impliqué dans un scandale de corruption

La population malaise se compose d'un mélange ethnique et religieux de Musulmans malais (50 %), de Bouddhistes chinois (24 %), d'Indiens hindous (7%) et de peuples indigènes (11 %). Malgré cette majorité, la population malaise détient seulement 19 % des richesses. Des tensions raciales ont toujours mijoté sous la surface, mais n'ont pas émergé au cours de ces 40 dernières années, principalement grâce à une politique d'action en masse favorisant les Malais de souche. Cependant, cette politique a ralenti les minorités chinoises et indiennes dans leurs progressions sociales et économiques. La continuité de cette politique dite « pro-bumiputra » ou la possibilité de sa compression, constitue l'un des principaux problèmes politiques.

La coalition Barisan National (BN) conduite par la United Malays National Organisation (UMNO) est au pouvoir depuis l'indépendance en 1957. Malgré les succès électoraux croissants des partis de l'opposition, l'UMNO reste fermement au pouvoir.

Cependant, les tensions politiques ont gagné du terrain depuis que le Premier Ministre Najib Razak a été confronté à des allégations de corruption : selon les enquêteurs gouvernementaux, près de 700 millions de dollars US émanant d'un fonds d'investissement gouvernemental auraient été versés sur le compte bancaire du Premier Ministre. Ce scandale a déclenché des manifestations contre la corruption ainsi que le licenciement de quelques ministres, révélant de graves tensions au sein de l'administration ainsi que du parti UMNO.

Sur le plan extérieur, les relations traditionnellement tendues avec l'État voisin de Singapour se sont considérablement améliorées au cours de ces dernières années, grâce à des initiatives communes de développement économique et touristique entre les deux pays. Il faut s'attendre à ce que l'intégration économique progressive se poursuive.

Situation économique

La croissance du PIB devrait ralentir en 2015 et 2016

Malaysia real GDP growth

La croissance économique malaise devrait se tasser à 4,8 % en 2015 et 4,4 % en 2016, à mesure que la demande chinoise et les moindres prix du pétrole réduisent la performance des exportations et entament les recettes publiques. La croissance du PIB est liée à la consommation privée (malgré un endettement croissant du secteur privé et un endettement des ménages à la hausse), aux investissements élevés et partiellement liée aux dépenses gouvernementales (par exemple en accélérant les projets d'infrastructures publiques).

Une rigueur budgétaire faible ainsi que des dépenses colossales pour les subventions au carburant ont conduit à d'importants déficits budgétaires structurels. Le pays n'a connu aucun excédent depuis 1997. Étant donné que les éventuelles améliorations de la notation malaise et le niveau des investissements à plus long terme sont entravées par cette faible rigueur budgétaire, le gouvernement a procédé à une réduction des subventions à l'essence et au diesel avant d'introduire une taxe de 6% en avril 2015 sur les biens et services, dans le but de réduire la dépendance de l'économie aux recettes générées par le pétrole.

Malaysia fiscal balance

Le ringgit malais a connu une forte dévaluation en 2015 en raison de l'écroulement des prix des marchandises et du retrait des actions et obligations par les investisseurs étrangers, suite au scandale de corruption en cours impliquant le Premier Ministre. Les exigences d’investissement indirect et le de financement externe sont élevées en Malaisie comparativement aux réserves, ce qui rend le ringgit vulnérable dans l'environnement actuel.

La dépendance par rapport aux afflux de devises étrangères issues des exportations substantielles de pétrole et de marchandises amplifie cet effet. Le ringgit est à présent sous-évalué et devrait se redresser.

Malaysia foreign debt

Pour le moment, la forte dévaluation monétaire n'a pas débouché sur une inflation élevée, principalement en raison des faibles prix du pétrole ainsi que de l'impact en déclin de la taxe nationale sur les biens et services au deuxième semestre de l'année 2015. La banque centrale a laissé le taux d'intérêt de référence inchangé à 3,25% depuis juillet 2014. Un taux de change flexible fait office d'amortisseur et accroît la compétitivité des exportations.

La capacité de paiement souveraine de la Malaisie est garantie par la faiblesse de la dette extérieure (32 % du PIB ; 38 % des exportations de biens et services en 2015), l'abondance de liquidités et une économie relativement bien diversifiée. Les réserves internationales couvrent actuellement plus de huit mois d'importations.

 

 

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