Market Monitor Automobile Japon 2017

Market Monitor

  • Japan
  • Automotive/Transport

05 sept. 2017

Le secteur automobile japonais est confronté à un déclin des ventes domestiques dû aux questions démographiques ainsi qu’à des hausses d’impôt appliquées en 2014.

  • Les ventes domestiques continuent à décliner
  • Les marges de rentabilité des constructeurs ont diminué en 2016
  • Les délais de paiement vont de 30 à 60 jours pour les constructeurs

 

Le secteur automobile japonais est confronté à un déclin des ventes domestiques dû aux questions démographiques (diminution de la population et part croissante des seniors) ainsi qu’à des hausses d’impôt appliquées en 2014 (taxe sur la consommation) et 2015 (taxe sur les véhicules légers). Une autre hausse de la taxe sur la consommation est prévue pour octobre 2019. Les marges des constructeurs automobiles japonais se sont légèrement dégradées pendant l’exercice 2016, en raison de l’appréciation du yen et de la demande plus faible de l’Amérique du Nord. Cependant, dans le cadre de l’accord commercial UE-Japon, l’UE devrait éliminer les droits de douane sur les importations de voitures, ce qui conduira probablement à une amélioration des revenus des constructeurs automobiles japonais à partir de 2019.

 

Le secteur nécessite des dépenses élevées en capital, mais dans l’ensemble les constructeurs automobiles japonais ne sont pas excessivement endettés. Vu les performances satisfaisantes des entreprises du secteur, les banques leur accordent en général volontiers des prêts assortis de bonnes conditions de financement, une situation également encouragée par la faiblesse des taux d’intérêt. En outre, le gouvernement japonais encourage les banques à soutenir les entreprises qui ont d’importants besoins de financement.

 

La durée moyenne des paiements dans le secteur automobile japonais est d’environ 30 jours pour les concessionnaires, 30-60 jours pour les constructeurs et 60-90 jours pour les grossistes. Le comportement de paiement dans ce secteur a été très bon au cours des deux dernières années. Le nombre de paiements en retard, de non-paiements et de faillites est très faible, et le climat des affaires devant rester stable et les banques étant enclines à prêter des capitaux, aucune détérioration n’est prévue dans les prochains mois. Toutefois, le grand équipementier automobile Takata Corporation a récemment fait faillite (voir ci-dessous).

 

Au vu des indicateurs généralement positifs, nous considérons que le risque de crédit et les performances du secteur de l’automobile sont stables; notre politique de couverture reste donc largement ouverte pour les grands constructeurs et ouverte pour les fournisseurs de pièces détachées et les grossistes. Cependant, dans ces derniers segments nous avons adopté une approche plus prudente à l’égard des petites entreprises, dont la situation financière est souvent moins solide que celles des gros opérateurs; elles sont aussi plus vulnérables aux changements brusques du climat du marché. Nous sommes également plus circonspects à l’égard des concessionnaires, en raison des résultats médiocres du marché automobile domestique.

 

En outre, la prudence reste de mise en ce qui concerne les entreprises qui étaient liées à Takata Corporation, l’équipementier qui a déposé le bilan au Japon et aux États-Unis après avoir été contraint de rappeler des dizaines de millions de voitures aux États-Unis en raison d’airbags défectueux. Takata va poursuivre l’opération mondiale de rappel des airbags, mais s’il devait se trouver à court d’actifs financiers, certains constructeurs automobiles et fournisseurs pourraient être contraints de couvrir les frais restants.

  

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