Le chiffre d’affaires du commerce de détail de produits non alimentaires a augmenté de 1,6% en 2016 – 7ème année consécutive de croissance – et une nouvelle hausse est attendue en 2017.
- La hausse des prix à la consommation pourrait freiner la propension à dépenser
- Le contexte reste difficile pour les petits points de vente physiques
- Délais de paiement : de 30 à 60 jours
Selon l’Office allemand des statistiques, le chiffre d’affaires du commerce de détail de produits non alimentaires a augmenté de 1,6% d’une année sur l’autre en 2016 – septième année consécutive de croissance – et une nouvelle hausse est attendue en 2017. La distribution de biens de consommation durables en Allemagne bénéficie des solides performances économiques du pays: la consommation des ménages devrait croître de 1,6% en 2017 après la hausse de 1,8% enregistrée en 2016. La demande est soutenue par un taux de chômage faible et le pouvoir d’achat accru des ménages. Toutefois, la hausse des prix à la consommation (qui devrait atteindre 2,1% en 2017, contre 0,5% en 2016 et 0,2% en 2015) pourrait mettre un frein aux dépenses.
Dans le segment des meubles, l’association allemande des industries du meuble BVDM a enregistré un chiffre d’affaires en hausse de plus de 2,5% en 2016, à 33,4 milliards d’euros. En 2017, les ventes devraient à nouveau atteindre une valeur de plus de 34 milliards d’euros. Selon ZVEI, l’association allemande des fabricants d’appareil électriques et électroniques, au premier semestre 2016 les ventes de gros appareils électroménagers ont augmenté de près de 5%, tandis que les fabricants de petit électroménager voyaient les leurs s’adjuger une hausse de 3%.
Le processus de concentration se poursuit dans tous les segments du commerce de détail de biens durables et quelques grandes chaînes de distribution génèrent la majeure partie des ventes. Il s’ensuit que les petits et moyens distributeurs continuent à se battre pour résister face à la rapide montée en puissance des leaders du marché. Parallèlement, ces derniers subissent la pression supplémentaire des détaillants en ligne (en 2016 les ventes sur l’internet ont à nouveau surpassé la moyenne en gagnant plus de 10%). Il faut donc s’attendre à des perspectives limitées pour les petits détaillants traditionnels dans les sous-secteurs où le commerce électronique a rapidement accru ses parts de marché (par ex. l’électronique grand public, l’électroménager, les meubles, les articles de loisir, l’habillement), et surtout dans les segments où le développement des ventes dépend fortement des conditions climatiques (habillement, articles de loisirs). Pour les petits détaillants, le meilleur moyen de survivre dans ce marché très compétitif consiste à rejoindre une grande centrale d’achat et à rivaliser avec l’e-commerce en offrant des services supplémentaires, par ex. des conseils, le retour aisé des marchandises, etc.
En général, les paiements dans le segment de la distribution de biens de consommation durables prennent encore 30 à 60 jours; toutefois, les conditions peuvent être étendues à plus de 120 jours en fonction du pouvoir de vente du détaillant. À ce jour, le comportement de paiement dans le secteur allemand des biens de consommation durables est resté correct et stable, et nous ne prévoyons pas de changements notables, les perspectives de tous les sous-secteurs étant globalement satisfaisantes. Le taux de faillites du secteur est faible et aucune hausse n’est attendue pour 2017.
Nous continuons à considérer le commerce de détail de biens de consommation durables comme un secteur à risque moyen. Malgré la croissance constante des ventes, nous surveillons plus étroitement les performances des petits opérateurs qui sont généralement plus exposés aux risques en raison de l’énorme pouvoir de vente des grands acteurs qui dominent le marché. Nous sommes également plus prudents à l’égard des segments qui dépendent des conditions météorologiques, comme la vente au détail d’habillement et d’articles de loisirs. La concurrence croissante entre la vente en ligne et les magasins traditionnels fait l’objet de toute notre attention. La transparence des prix – ceux-ci pouvant être consultés par les consommateurs sur les sites des détaillants en ligne – maintient la pression sur les marges tout au long de la chaîne de valeur.
Dans les segments où la part du commerce électronique augmente régulièrement, nous essayons d’obtenir des états financiers intermédiaires afin de vérifier en permanence si les acheteurs sont en mesure de conserver des marges suffisantes. Si les entreprises ne peuvent pas répercuter la hausse de leurs coûts sur leurs clients/consommateurs ni la compenser en faisant des économies ailleurs, il peut arriver qu’elles demandent une prolongation des délais de paiement. Nous surveillons étroitement le comportement de paiement dans tous les sous-secteurs et nous informons nos clients immédiatement de toute détérioration.
Nous ne couvrons pas les nouvelles entreprises pendant leur première année d’activité, à moins qu’elles ne soient membres d’un groupe bien connu ou qu’elles soient une filiale d’une société bien établie.