L’intense guerre des prix qui fait rage dans le segment de la distribution a laissé certains opérateurs dans une situation difficile.
- Le secteur agroalimentaire espagnol, qui représente 9% de la valeur de l’économie nationale et compte 2,4 millions d’employés, est l’un des plus importants du pays. En 2015, les ventes ont augmenté de 1,8% pour atteindre 95 milliards d’euros, tandis que les exportations de produits alimentaires, qui représentent plus de 15% du total des exportations espagnoles, ont enregistré une hausse de 7,5%, à 44 milliards d’euros. Le secteur agroalimentaire espagnol devrait continuer à croître en 2016 et 2017, de 1,1% et 1,8% respectivement.
- Les entreprises agroalimentaires ont d’importants besoins en financement externe, et l’accès au crédit (tant en termes de fonds de roulement que de facilités à long terme) s’est encore amélioré. Après avoir connu des baisses considérables depuis 2010, les investissements directs étrangers dans le secteur agroalimentaire espagnol ont enregistré une forte croissance en 2015 (+28%, soit une valeur de 1,9 milliard d’euros). Toutefois, ce montant reste nettement inférieur aux 2,8 milliards d’euros d’investissements enregistrés en 2010. Parallèlement, les investissements espagnols dans le secteur agroalimentaire à l’étranger, qui diminuent depuis 2007, n’ont atteint que 698 millions d’euros en 2015.
- L’intense guerre des prix qui fait rage dans le segment de la distribution a laissé certains opérateurs dans une situation difficile. Le secteur est toujours très fragmenté, mais un processus de concentration est en cours. Cela devrait permettre aux entreprises concernées de gagner en taille et de devenir plus compétitives tant au plan national qu’à l’étranger.
- La durée moyenne des paiements dans le secteur agroalimentaire espagnol est de 80 jours. Les notifications de non-paiement sont restées stables en 2016 et devraient le rester en 2017. La résilience du secteur agroalimentaire et la stabilité du comportement de paiement nous encouragent à adopter à son égard une politique de couverture favorable. Nous sommes toutefois plus prudents lorsqu’il s’agit de couvrir le sous-secteur des fruits et légumes, ainsi que les entreprises liées à l’abattage des animaux.
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