Les faillites dans le secteur devraient se stabiliser, voire même décroître légèrement en 2017 après avoir fortement diminué en 2015 et 2016.
- Le rebond du secteur espagnol de la construction s’est poursuivi en 2016, avec un taux de croissance de la valeur ajoutée de 3%, attribuable principalement à la reprises économique en Espagne, ainsi qu’aux investissements étrangers et au retour de la confiances des patrons. La baisse des prix des matières premières a également eu une influence favorable sur le redressement actuel. Néanmoins, il ne faut pas négliger le fait que la reprise actuelle de la construction est partie d’un niveau très bas après des années de grave récession, la production domestique ayant plongé de plus de 50% pendant la période 2007-2014.
- En 2017, la valeur ajoutée de la construction devrait croître à nouveau d’environ 3%, favorisée principalement par la construction résidentielle et commerciale, tandis que celle du segment de la construction publique /ingénierie civile restera limitée.
- La concurrence dans le secteur s’est calmée, car depuis 2008 de nombreux opérateurs ont quitté le marché. Les marges sont restées stables en 2016 et devraient le rester en 2017. Les entreprises de construction espagnoles dépendent fortement du financement bancaire. À cet égard, les conditions de financement externe se sont améliorées en 2015 grâce à la baisse des taux d’intérêt et à de meilleures perspectives de croissance pour l’économie espagnole.
- Le comportement de paiement a été bon au cours des deux dernières années et le nombre de défaillances a été modeste. Ceci est dû principalement au fait que les opérateurs financièrement faibles sont sortis du marché pendant et immédiatement après la crise, les autres entreprises étant plus résilientes. Les faillites dans le secteur devraient se stabiliser, voire même décroître légèrement en 2017 après avoir fortement diminué en 2015 et 2016.
- Compte tenu du redressement en cours, notre politique de couverture du secteur de la construction est devenue moins restrictive que dans les années précédentes, avec une politique ouverte pour les grandes entreprises et les groupes internationaux. Cependant, nous restons prudents en ce qui concerne les petites entreprises car le marché n’est pas encore complètement consolidé, de nombreuses entreprises sont encore très endettées, et les conditions de financement ne se sont pas encore totalement assouplies. La consolidation budgétaire actuelle pourrait affecter négativement les performances des entreprises actives dans le segment de l’ingénierie civile.
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